Djibouti franchit une étape significative dans sa lutte acharnée contre les mutilations génitales féminines (MGF) avec la nomination de Mme Mouna Osman Aden, la Ministre de la Femme et de la Famille, au sein du comité directeur du programme mondial d’éradication des MGF. Cette annonce, faite le jeudi 24 avril lors de la première réunion par visioconférence du comité pour l’année 2025, souligne la reconnaissance internationale des efforts considérables déployés par le pays de la Corne de l’Afrique dans ce domaine important.
Exprimant sa gratitude suite à sa cooptation, Mme Mouna Osman Aden a déclaré sa fierté de rejoindre cet organe de direction de premier plan. Elle y voit une reconnaissance des efforts soutenus de Djibouti pour combattre la prévalence de ce fléau dévastateur que représentent les MGF. Cette nomination place Djibouti au cœur de la stratégie mondiale visant à mettre fin à cette pratique néfaste, un programme conjointement dirigé par l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population) et l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance).

La Ministre a tenu à souligner le rôle moteur du Chef de l’État djiboutien dans la mobilisation des autorités publiques contre les MGF. Elle a également mis en lumière l’action décisive de la Première Dame et Présidente de l’Union des Femmes Djiboutiennes, Mme Kadra Mahamoud Haid, dont l’engagement à l’échelle nationale et régionale est exemplaire. Mme Aden a notamment rappelé le haut patronage de la Première Dame lors de la réunion de haut niveau de 2014, marquant le lancement de la phase 2 du programme conjoint avec l’ambitieux objectif de réduire de 40% le nombre de MGF entre 2014 et 2018.
Mettant en avant les résultats tangibles obtenus par Djibouti dans la lutte contre les MGF, la ministre a insisté sur la volonté inébranlable du pays, tant au niveau institutionnel qu’associatif, d’atteindre une tolérance zéro face à cette violation des droits humains. Elle a également exprimé la disposition de Djibouti à collaborer activement avec les autres nations membres du programme mondial, partageant ses expériences positives et apprenant des meilleures pratiques internationales.

Il est important de noter que le comité directeur, au sein de la structure de gouvernance du Programme conjoint pour la phase IV (2022-2030), joue un rôle essentiel dans la supervision globale de la gestion et du fonctionnement du programme. Ce comité facilitera une collaboration efficace entre les agences des Nations Unies participantes et les donateurs, assurant une mise en œuvre cohérente et impactante du programme. Ses responsabilités incluent l’examen et l’approbation des documents clés du programme, le suivi et l’évaluation des progrès, l’analyse des rapports financiers, et le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues des évaluations.
La prochaine réunion du comité directeur est prévue en présentiel au mois de septembre prochain, offrant une nouvelle opportunité de renforcer la coordination et d’accélérer les efforts mondiaux pour l’éradication des mutilations génitales féminines. La nomination de Djibouti à ce comité témoigne de son engagement continu et de son leadership croissant dans la protection des droits des femmes et des filles.

