Chères sœurs africaines, chers alliés et membres de notre communauté,

En ce 8 mars 2025, alors que le monde célèbre la Journée Internationale des (Droits) Femmes, je m’adresse à vous non pas seulement en tant que directrice de L’Africaine, mais comme une femme qui, comme vous, navigue quotidiennement entre traditions et aspirations, entre héritage culturel et désir de changement.

Cette année, le thème « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation » résonne profondément avec notre réalité africaine. Car oui, sur notre continent, nous savons ce que signifie lutter – lutter pour être entendues, lutter pour nos droits, lutter pour notre place.

Nous sommes les héritières des grandes reines comme Yaa Asantewaa, Sarraounia Mangou et Nzinga. Nous sommes les filles des femmes qui ont porté l’économie informelle de nos pays sur leurs épaules pendant des générations. Nous sommes les sœurs des entrepreneures qui transforment aujourd’hui nos économies avec courage et vision.

Pourtant, nos défis demeurent immenses. Dans nos villages comme dans nos métropoles, trop de nos sœurs n’ont toujours pas accès à l’éducation, aux soins de santé, à la propriété foncière ou au crédit. Trop de nos filles sont encore mariées avant d’avoir pu rêver d’un avenir choisi. Trop de nos voix sont encore étouffées dans les cercles de décision.

Mais aujourd’hui, je veux parler d’espoir et de détermination. Je veux célébrer ces coopératives agricoles féminines qui révolutionnent la sécurité alimentaire dans nos contrées. Ces coding camps pour jeunes filles dans plusieurs capitales africaines qui façonnent les ingénieures de demain. Ces réseaux de femmes juristes qui se battent pour faire respecter nos droits surtout en situation de crise et de conflits.

L’autonomisation n’est pas un concept abstrait pour nous – c’est le droit à l’autodétermination économique, sociale et politique. C’est la possibilité de décider de notre corps, de notre éducation, de notre carrière, de notre mariage. C’est la liberté de participer pleinement à la vie de nos communautés et de nos nations.

L’égalité n’est pas un luxe occidental – c’est un droit humain fondamental qui prend racine dans nos propres traditions d’équité et de respect. Rappelons-nous que dans de nombreuses sociétés africaines précoloniales, les femmes étaient gardiennes de pouvoir, de savoir et de ressources.

Alors aujourd’hui, je nous invite à faire plus que célébrer – je nous invite à agir. Mentorons une jeune fille. Soutenons une entrepreneuse. Élevons notre voix contre une injustice. Partageons nps connaissances. Chaque geste compte.

À L’Africaine, nous continuerons de porter vos histoires, vos luttes et vos victoires. Nous continuerons d’être cette plateforme où convergent nos diversités et nos ambitions communes.

Car nous le savons : quand une femme africaine s’élève, c’est toute une communauté qui progresse. Et quand toutes les femmes africaines s’élèvent ensemble, c’est tout un continent qui se transforme.

En ce 8 mars et tous les jours à venir, marchons ensemble vers cet horizon d’égalité et d’autonomisation.

Avec dévouement et espoir,

Pélagie Blewussi
Directrice de L’Africaine

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *