L’ascension des femmes africaines vers le succès et l’épanouissement personnel est souvent freinée par un obstacle insidieux : l’autosabotage. Ce syndrome se manifeste par des pensées et des actions négatives qui limitent inconsciemment le potentiel et les aspirations de la femme qui se dissout sous son joug.
Peur du succès, manque de confiance en soi, syndrome de l’imposteur, procrastination… les symptômes sont multiples et souvent inconscients d’où le double travail qu’il demande afin de l’éradiquer.
Comprendre les racines du problème :
Pour mieux cerner ses origines, il faut identifier les causes profondes de l’autosabotage. Ceci permet de mieux le combattre.
Les causes de l’autosabotage chez la femme africaine sont profondes et complexes. Elles puisent leurs racines dans des facteurs socio-culturels tels que:
Le patriarcat: La société africaine traditionnelle est souvent patriarcale, ce qui peut limiter les aspirations des femmes et les enfermer dans des rôles subalternes.
Les stéréotypes de genre: Des stéréotypes tenaces assignent aux femmes des rôles spécifiques et les dénigrent lorsqu’elles sortent de ces sentiers battus.
Le manque de modèles féminins: Le manque de figures féminines inspirantes dans certains domaines peut dissuader les femmes de s’y aventurer.
Le traumatisme et les expériences négatives: Des expériences traumatiques, comme le viol, la maltraitance verbale et ou physique ou les violences domestiques, peuvent laisser des séquelles profondes et miner la confiance en soi.
Manque de confiance en soi: Un sentiment d’infériorité intériorisé exacerbé par un ou plusieurs des facteurs précités, peut décourager la femme de prendre sa place et de réaliser ses rêves car doutant de ses capacités.
Se libérer des schémas limitants
La bonne nouvelle est que l’autosabotage n’est pas une fatalité malgré sa complexité ! Il est possible de se libérer de ses schémas limitants et de briser les chaînes invisibles qui nous retiennent dans l’obscurité et le silence désavantageux. Voici quelques pistes pour y parvenir:
Prendre conscience du problème:
La première étape consiste à identifier les manifestations de l’autosabotage dans sa vie.
Développer une estime de soi positive: Se focaliser sur ses forces et ses réalisations est essentiel pour contrer les pensées négatives.Vous pouvez répéter ces points forts et victoires chaque fois que le besoin se fait sentir et aussi devant le mirroir le matin ainsi qu’avant de dormir
Se fixer des objectifs réalistes: Définir des objectifs clairs et atteignables permet de se motiver et d’éviter la procrastination. Surtout si vous avez le choix, opérez dans le couloir de votre passion pour avoir un booster en plus.
Célébrer ses réussites: Apprendre à savourer ses succès, même les plus petits, renforce la confiance en soi. Rien n’est trop petit car la petite fourmie peut abattre le grand éléphant.
S’entourer de personnes positives: S’entourer de personnes bienveillantes et encourageantes est crucial pour maintenir sa motivation. Elles vous pousseront toujours à voir le meilleur en vous et à braver vos doutes .
Demander de l’aide: N’hésitez pas à consulter un psychologue ou un coach pour vous aider à surmonter vos blocages si vous pensez que les astuces données plus tôt ne suffiront pas à vous reprogrammer ou que vous ne pouvez pas y arriver seule.
Briser le silence et inspirer les autres:
En brisant le silence autour de l’autosabotage et en partageant nos expériences, nous pouvons créer un mouvement de solidarité, d’inspiration et nous donner du pouvoir mutuellement dans cette lutte contre l’invisible .
Encourager les femmes à se réaliser pleinement est un enjeu crucial pour le développement de l’Afrique. Libérées des carcans de l’autosabotage, les femmes africaines pourront déployer leurs ailes et contribuer de manière encore plus significative à la société!
N’oubliez pas: Vous êtes une femme forte et capable et au-delà, vous pouvez être qui vous voulez être !
Brisez les chaînes de l’autosabotage et osez réaliser vos rêves pour vous et pour toutes celles qui verront en vous leur lueur d’espoir !
Par Pélagie Blewussi