Célébrée chaque année le premier mardi d’avril donc le 2 avril 2024 pour cette édition, la Journée mondiale du travail invisible met en lumière le travail non rémunéré et souvent méconnu effectué par les femmes, en particulier dans les pays en développement.
Cette année, l’occasion est opportune de braquer les projecteurs sur les femmes africaines, dont le labeur quotidien est essentiel au développement du continent, mais qui reste largement invisible et sous-estimé. D’après l’association canadienne Afeas à l’origine de cette réflexion, on estimait déjà, en 1995, à 11 000 milliards de dollars américains la valeur annuelle du travail invisible et non rémunéré des femmes à travers le monde (source ONU)
En Afrique, les femmes assument une charge de travail disproportionnée. Elles s’occupent des tâches domestiques, de l’éducation des enfants, du soin des personnes âgées et malades, et contribuent souvent à l’agriculture et à la petite entreprise. Ce travail, bien qu’indispensable au fonctionnement des sociétés africaines, n’est ni reconnu ni rémunéré à sa juste valeur.
Les conséquences de cette invisibilisation sont multiples. Les femmes africaines ont un accès limité aux services sociaux et économiques, et sont souvent victimes de pauvreté et d’exclusion. Leur contribution au développement économique est ignorée, ce qui freine la croissance et la prospérité du continent.
Il est temps de briser le silence et de reconnaître la valeur inestimable du travail invisible des femmes africaines. Cela passe par des actions concrètes :
Mesurer et valoriser le travail invisible : des études et des statistiques sont nécessaires pour quantifier l’impact du travail invisible sur les économies africaines.
Mettre en place des politiques de soutien aux femmes : des politiques d’accès à la garde d’enfants, à l’éducation et à la formation professionnelle sont essentielles pour alléger la charge de travail des femmes et leur permettre de participer pleinement au développement économique.
Changer les mentalités : il est nécessaire de sensibiliser les populations à la valeur du travail invisible et de lutter contre les stéréotypes sexistes qui enracinent l’injustice envers les femmes.
Dans la prolongation de cette Journée mondiale du travail invisible, L’Africaine appelle à une reconnaissance et une valorisation concrètes du travail des femmes africaines. Donner de la visibilité à leur contribution est un pas crucial vers un développement inclusif et durable du continent.
L’Africaine, média engagé pour l’autonomisation des femmes africaines, continuera à donner voix à celles qui font l’Afrique, jour après jour, dans l’ombre et le silence.
Nous arrivons à force de petits efforts à cette égalité pour laquelle nous nous battons corps et âme !