Imaginez un marché animé, des étoiles scintillant à travers des trous dans des bâches usées, et au cœur de tout cela, une petite fille nommée Fatima. Non pas une simple enfant, mais choisie par le destin pour accomplir une mission d’une complexité déchirante.

Une ceinture d’explosifs, dix minutes pour changer le destin du marché, voilà le point de départ de “L’Envoyée de Dieu” d’Amina A. Mamani. Mais ne vous attendez pas à un récit ordinaire. Fermez les yeux et ressentez la puissance de cette histoire.

"L’Envoyée de Dieu" d'Amina Abdoulaye Mamani

Fatima, 12 ans, se trouve au cœur d’une spirale infernale. Cependant, elle ne se laisse pas définir par la noirceur qui l’entoure. Elle devient le reflet d’une innocence confrontée au mal, une lumière fragile mais intrépide.

Au-delà de Fatima et du guide spirituel, la vraie envoyée de Dieu pourrait bien être sa mère. À travers des flash-back émouvants, nous découvrons une mère courageuse, élevant sa fille dans un marché où la vie peut être aussi dure que les cailloux sous ses pieds nus. N’est-ce pas elle qui a préparé Fatima à affronter les ténèbres qui menacent leur existence?

Le film soulève des questions qui nous hantent longtemps après la dernière scène. Qui sont les véritables ennemis de Dieu? La puissance des Djihadistes est-elle vraiment liée à la foi?

Le choix des couleurs, la lumière chaude qui enveloppe Fatima, ses scarifications comme une carte d’identité, tout contribue à créer une atmosphère visuelle captivante de la réalité. La bande sonore, du cliquètement de la montre au battement du cœur crescendo, intensifie l’angoisse et l’espoir, soulignant la dualité constante qui habite Fatima.

“L’Envoyée de Dieu” est une expérience sensorielle qui secoue nos convictions et ébranle nos émotions. Au-delà de l’enfant et du guide spirituel, le film explore les profondeurs de la maternité et de la résilience face à l’obscurité.

Alors, fermez les yeux et laissez-vous emporter par ce voyage poignant où une petite fille, préparée par sa mère, fait face au mauvais côté de la religion. Peut-être que, finalement, c’est la mère qui incarne la vraie envoyée de Dieu, cherchant à sauver non seulement sa fille mais surtout son marché tout entier.

Kosi Sessi

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