Dans une décision historique qui marque un tournant dans la politique botswanaise, le président Duma Boko vient de nommer Lesego Chombo, 26 ans et ancienne Miss Botswana, au poste de ministre de la Jeunesse et du Genre. Cette nomination, annoncée le 11 novembre, fait d’elle l’une des plus jeunes ministres du continent africain.

Un parcours remarquable malgré son jeune âge

Lesego Chombo n’est pas qu’une simple reine de beauté. Avocate de formation et diplômée de l’Université du Botswana, elle dispose d’une licence en droit et exerce à la Haute Cour du Botswana. Son palmarès dans le monde de la beauté est tout aussi impressionnant : Miss Botswana 2022, elle a récemment été couronnée Miss Monde Afrique 2024.

Mais c’est surtout son engagement communautaire qui a retenu l’attention du président Boko. À travers sa fondation éponyme, Lesego Chombo œuvre activement pour l’amélioration des conditions de vie des communautés marginalisées. Elle a également créé la plateforme “Law Talks”, une initiative innovante visant à démocratiser l’accès aux connaissances juridiques pour le grand public.

Une nomination basée sur le mérite

Le président Boko a tenu à souligner que cette nomination ne devait rien au hasard ou aux relations personnelles. “Je ne la connaissais pas […] C’est grâce à vous et à ce que vous avez été, et non pas à ceux que vous avez connus ou par qui vous avez été connue”, a-t-il déclaré lors de la présentation de la nouvelle ministre. C’est l’impact de son travail communautaire et son engagement contre les violences sexistes qui ont motivé ce choix.

Un signal fort pour la jeunesse féminine africaine

Cette nomination a été largement saluée à travers le continent. L’acte historique résonne comme un puissant message d’espoir pour des millions de jeunes femmes africaines. Elle démontre que le talent, l’engagement et la compétence peuvent transcender les barrières traditionnelles de l’âge et du genre. Comme l’a souligné la Direction des femmes, du genre et de la jeunesse de l’Union africaine, cette nomination ouvre une nouvelle voie pour les femmes dans l’élaboration des politiques publiques.
“Aujourd’hui, j’ai la chance d’occuper un rôle qui me donne l’opportunité de mieux servir les jeunes”, a déclaré Lesego Chombo. Ces mots prennent une dimension particulière venant d’une jeune femme ministre, incarnant elle-même le changement qu’elle souhaite voir dans la société.

Cette nomination s’accompagne également d’un rôle de députée spécialement élue, renforçant ainsi la présence des jeunes dans les instances décisionnelles du pays. Elle symbolise une volonté claire du Botswana de rajeunir sa classe politique et de donner plus de poids aux nouvelles générations dans la gouvernance du pays.

Un précédent qui change la donne

Cette nomination audacieuse du président Boko pourrait marquer un tournant décisif dans la représentation des femmes, particulièrement des jeunes femmes, dans les gouvernements africains. Elle prouve que la compétence n’a ni âge ni genre, et que les femmes ont toute leur place dans les plus hautes instances décisionnelles du continent.
Pour les jeunes filles et femmes africaines qui aspirent à des carrières politiques ou à des postes de direction, Lesego Chombo devient un modèle vivant, une preuve tangible que leurs ambitions sont légitimes et réalisables. Son parcours démontre qu’avec de la détermination, de l’engagement et des compétences, les femmes peuvent accéder aux plus hautes responsabilités, quel que soit leur âge.

Cette action politique historique au Botswana ne doit pas rester une exception, mais devenir le début d’une nouvelle ère où la présence des femmes, notamment des jeunes femmes, dans les sphères de décision devient la norme plutôt que l’exception. C’est un appel à tous les pays africains à repenser leurs critères traditionnels de sélection des dirigeants et à faire confiance à la nouvelle génération de femmes leaders.

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