L’atelier engage les parties prenantes de divers secteurs pour co-créer et enrichir un document de politique de genre pour les ONG environnementales.

Reconnaissant le rôle crucial que joue le genre dans la durabilité et le succès des pêches artisanales, AU-IBAR, Mabuyi Development Planners et l’organisation à but non lucratif Blue Wild Coast (Afrique du Sud) organisent un atelier communautaire de deux jours à East London, en Afrique du Sud. L’atelier, qui se déroule du 18 au 19 septembre 2024, vise à développer un plan d’action sur le genre pour les organisations non gouvernementales (ONG) opérant dans les pêches artisanales afin de soutenir les efforts de conservation de la biodiversité aquatique en Afrique du Sud. Cet événement sert de plateforme essentielle pour aborder les disparités de genre dans le secteur des pêches, amplifier les voix des femmes et établir des politiques et stratégies sensibles au genre.

Objectif de l’atelier

L’atelier engage les parties prenantes de divers secteurs pour co-créer et enrichir un document de politique de genre pour les ONG environnementales. Plus précisément, il cherche à intégrer le genre dans la conservation de la biodiversité aquatique et la gestion environnementale. Grâce à ce processus collaboratif, l’événement aborde les inégalités de genre dans les pêches artisanales, améliore la participation des femmes à la prise de décision et garantit que le rôle des femmes soit mieux reconnu dans la chaîne de valeur des pêches.

Participants et parties prenantes

Cet événement multi-acteurs réunit des représentants de l’AU-IBAR, des agences gouvernementales, des coopératives locales, des acteurs du secteur privé et des organisations de plaidoyer en faveur du genre, notamment le Réseau Sud-Africain des Femmes dans les Pêches (SANWFA) et le Réseau Africain des Transformatrices et Commerçantes de Poissons (AWFISHNET). Collectivement, ces organisations se concentrent sur le renforcement des rôles des femmes et des jeunes dans les pêches artisanales et sur la promotion de l’intégration du genre dans le secteur.

Discours d’ouverture et interventions principales

Le premier jour de l’atelier s’ouvre avec des remarques de bienvenue de la part de l’organisation à but non lucratif Blue Wild Coast, soulignant l’importance de la société civile dans l’autonomisation des communautés disposant de droits de pêche et en mettant en lumière les contributions souvent négligées des femmes dans les pêches.

  • Mme Francisca Mhuriro, qui a représenté la directrice de l’AU-IBAR, a prononcé un discours, insistant sur la nécessité de l’égalité de genre dans la conservation de la biodiversité aquatique. “La participation égale des hommes et des femmes à la conservation de la biodiversité aquatique et des écosystèmes est essentielle pour le développement de l’économie bleue en Afrique”, a-t-elle déclaré. “Cependant, les femmes sont souvent marginalisées dans la prise de décision en raison de normes culturelles.”
  • M. Zamkhaya Maseti, représentant le bureau du Premier ministre de la province du Cap-Oriental, a partagé des réflexions sur le Plan Directeur de l’Économie des Océans de cette province, élaboré en partenariat avec l’Université Nelson Mandela. Il a souligné l’importance des partenariats avec les organisations de la société civile pour autonomiser les communautés côtières.
  • Mme Thabisa Sigwela, du Cluster Maritime de Buffalo City, a parlé du travail de son organisation pour soutenir des projets liés au tourisme maritime côtier, à la gouvernance des océans et au développement des petits ports.
  • Mme Mashebane Thosago, représentant SANWFA et AWFISHNET, a plaidé pour un plus grand leadership féminin dans le secteur des pêches, encourageant les participantes à s’engager activement dans les discussions.
  • Mme Nozuko Ntsokota, du ministère sud-africain des Forêts, des Pêches et de l’Environnement, a abordé les obstacles auxquels les femmes sont confrontées pour accéder aux marchés et aux infrastructures dans le secteur des pêches.

Structure et thèmes de l’atelier

Tout au long de l’atelier, les participantes auront l’occasion de discuter des défis actuels et des opportunités pour l’égalité des genres dans les pêches artisanales. L’atelier est structuré autour de plusieurs thèmes clés :

  1. Intégration du genre dans les pêches : Les participantes exploreront les concepts d’intégration du genre et leur application à la conservation de la biodiversité aquatique.
  2. Rôles des genres dans la conservation de la biodiversité aquatique : Une session dédiée examinera les rôles distincts des hommes et des femmes dans la conservation de la biodiversité aquatique.
  3. Discussions en petits groupes : Les participantes se diviseront en groupes pour identifier les défis rencontrés par les femmes dans la chaîne de valeur des pêches.
  4. Renforcement des capacités et développement de politiques : Une session sur les outils d’analyse de genre sera menée par SANWFA, et l’atelier se terminera par l’élaboration d’un plan d’action global sur le genre.

Pourquoi cet atelier est important

Les pêches artisanales contribuent de manière significative à la sécurité alimentaire, aux moyens de subsistance et à la conservation de la biodiversité en Afrique du Sud. Cependant, les femmes restent sous-représentées et font face à des obstacles importants. Cet atelier offre une plateforme pour aborder ces défis par le dialogue, le développement de politiques sensibles au genre et le renforcement des capacités.

D’ici la fin de cet atelier de deux jours, les participantes devraient avoir élaboré un plan d’action sur le genre adapté à la réalité des ONG travaillant dans les pêches artisanales.

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